Plaquettes de frein, comment choisir ?
Pas satisfaits du freinage de votre bolide ? Les plaquettes de frein font partie des éléments à changer pour l’améliorer. Mais sur un marché offrant de nombreuses possibilités, laquelle conviendra à votre utilisation ? Avec cet article nous espérons vous permettre d’affiner votre choix.
Comment s’y retrouver dans l’offre de plaquettes de freins ? Si les expérimentés ont identifié depuis longtemps leurs préférences, les nouveaux-venus sont parfois perdus. Et objectivement, il y a des raisons d’être indécis tant l’offre est vaste et de plus en plus segmentée.
1 – La performance globale du système de freinage dépend de son élément le plus faible.
Si vous n’êtes pas satisfait du freinage, avant d’incriminer les plaquettes, vérifiez (faites vérifier) le liquide de frein, le maître cylindre, les durites et les étriers.
Non seulement on a vu des systèmes redevenir très performants par la grâce d’une simple purge / vidange, mais en plus vous serez certain d’avoir une base d’évolution saine.
Pour les voitures qui font régulièrement du track-days, nous recommandons une vidange du liquide de frein tous les deux ans ; une purge après chaque intense session est également bienvenue.
2 – La plaquette universelle n’existe pas.
Si les fabricants peaufinent le caractère de leur plaquettes en fonction de leur usage ce n’est pas que du marketing. C’est bien parce que le comportement attendu d’une plaquette compétition est très différent de celui d’une plaquette destiné à usage routier. Et il y a autant de composés et de caractère de plaquettes qu’il y a de types de compétition : sur piste, sur route, hors piste, endurance, etc.
Sur la route, l’objectif est que ça freine du premier coup et en silence, dans toutes les situations légales.
En compétition ou track-days, il s’agit de gagner des courses ; tant pis si par exemple ça siffle sur les freinages légers ou que ça produit de la poussière (parfois beaucoup).
Pour vous permettre d’affiner votre choix, des pictogrammes figurent maintenant sur la plupart de nos fiches produits. Et, quand elle est fournie par le fabricant, nous publions la courbe coefficient de friction / température.
En pratique, pour une utilisation routière, privilégiez des plaquettes sportives homologuées comme par exemple les HP2000. Choisissez par exemple des EBC jaunes ou des RC5+ ou des RS4.2 pour une utilisation polyvalente route / circuit (attention RC5+ et 4.2 ne sont pas homologuées pour un usage routier). Si vous voulez que ça freine très fort à chaud, alors offrez-vous par exemple des RC6 ou des RS14 au coefficient de friction proche de 0.5 mais là encore, non homologuées route. D’abord parce qu’elles sont conçues pour la compétition, ensuite parce qu’elles freinent mal à froid.
3 – Le mieux est l’ennemi du bien
Ne cherchez pas la plaquette idéale sur le papier. Cherchez celle qui vous convient “à la pédale” en fonction de votre utilisation majoritaire. Mais surtout, ne prenez pas pour agent comptant l’avis des leaders d’opinion sur les forums ou les speakers de radio paddock, car vous risquez d’équiper votre auto de plaquettes parfaites pour eux, pas du tout pour vous. C’est pourquoi nous vous suggérons d’abord d’identifier ce qui vous déplaît dans votre freinage pour le corriger (plus de mordant, plus de progressivité, plus d’endurance ?). Et si vous le pouvez, équipez-vous de deux jeux : un pour la semaine ou pour la balade du dimanche et un pour les track-days.
Ca paraît excessif et pourtant. Plusieurs fois par an nous recevons des courriels ou des appels faisant état de disques “brûlés”, de plaquettes glacées, de disques supposés voilés etc. La cause n’est pas à chercher dans la mauvaise qualité des produits, elle est dans leur utilisation. Plus on monte en gamme, plus on réduit la polyvalence et la tolérance. Concrètement, plus les plaquettes mordent fort (coefficient de friction supérieur à 0.45) plus elles “allument” les disques. Il est donc impératif de maîtriser le freinage dégressif pour jouir de toute la puissance du matériel en place. Autrement dit, si vous êtes débutants ou que vous n’avez pas roulé sur piste depuis un moment, autorisez-vous une session de coaching pour (re)mettre les basiques en place.
La performance globale du système de freinage dépend de son élément le plus faible (bis).
Si nous nous sommes bien expliqués, vous avez compris qu’un bon freinage est un tout. Les disques et le liquide de frein ont donc aussi leur influence. Voir sur notre article sur les disques DBA. Ce sont les seuls à être dotés de témoins thermiques, mais vous pouvez vous approchez de cette analyse avec un thermomètre laser pointé sur vos disques après votre session.